Ce regard romantique sur la ruine va s'étendre au moyen-âge, notamment dans l'Europe du Nord où les peuples, parmi lesquels se développe un sentiment national, se cherchent un passé prestigieux.
Aux cabinets de curiosité réalisés par les antiquaires vont succéder des collections réunies avec un souci de rigueur historique. Le mot "archéologie" apparaît sous la plume des voyageurs qui rapportent de
leurs voyages en Orient des images et des objets qui vont alimenter les premiers musées.
La ruine muséifiée
Les premières fouilles archéologiques officielles sont celles de Pompéi (1709), qui vont également attirer des artistes ou savants effectuant leur "Grand Tour", pratique d'où est née le "tourisme".
XXe siècle : évolution vers la notion de "patrimoine"
D
DE AMICIS Architetti - House on the Roof
plan
élévation
Brigit De KOSMI - Surélévation du Théâtre des Champs-Elysées, Paris (F)
Odile DECQ - MACRO Museum, Rome (F)
Museum of Contemporary Art of Rome (MACRO)
Odile Decq & Benoit Cornette Architectes Urbanistes
Rome, Italy
Odile Decq & Benoit Cornette’s extension of the Museo d’Arte Contemporanea di Roma (MACRO), one of the city’s two contemporary art museums (along with Zaha Hadid’s MAXXI [record, October 2010, page 82]), enters this conversation very much on the side of the modernists. Set in a converted 19th-century Peroni brewery in the Via Nomentana area, MACRO occupies a significant piece of the city’s industrial archaeology. (Part of Decq’s mandate was to leave the exterior walls untouched.) But once inside the building, Decq turns her back on history, not deeply engaging the past nor the specific context of the conserved structure.
From the street, the museum addition appears as a glass box suspended within the old industrial building and set one story above ground. Visitors enter under a raised glass corner, through a small outdoor courtyard, then into a grand atrium sheathed in glass and black-painted masonry and framed by an elevated walkway that zigzags through the building on its way to the roof. Decq’s main move was carving out a series of twisting voids in the center of the building, having gutted the old interior and cleaned and stabilized the corner facades. “We did tests with gray during construction but chose black [for the interior walls],” says Decq. “For a museum you always think of white. But black is truly neutral.”
DMVA - Maison à Grimbergen (Belgique)
Le propriétaire d'un manoir du 17ème siècle pourra savourer depuis sa piscine des vues sur la basilique de Grimbergen. Des contraintes transformées en atouts ont guidé et fait évoluer ce projet, après qu'une vente inattendue fut proposée.
Bien que le propriétaire rêvait depuis de nombreuses années d'une piscine dans son petit jardin de ville, il a préféré réaliser d'abord la rénovation de son manoir du 17ème siècle. Alors que les entreprises étaient sur le point de démarrer les travaux, le bâtiment abandonné d'une école, mitoyen de son jardin, est mis en vente. Le propriétaire n'hésite pas : les travaux sont interrompus et l'ancienne école rachetée. Après de nombreuses analyses et d'intenses discussions, il décide finalement de réaliser la piscine d'abord.
Ce ne sont pas seulement la dimension et l'orientation peu favorables du jardin de ville, mais aussi des raisons constructives, qui définissent le concept pour ce projet. Il n'y aura pas de piscine dans le petit jardin dépourvu d'ensoleillement, mais sur le toit de l'ancienne école.
Une structure deux-en-un
Une structure intelligente de colonnes et de poutres dans du béton renforcé, érigée en dehors des murs extérieurs, sert à la fois de renforcement structurel pour le bâtiment délaissé et de fondation nécessaire à la construction de la piscine. Le rez-de-chaussée abrite une cuisine ouverte sur l'extérieur tandis que le premier étage est un espace polyvalent.
Sur le toit-terrasse, les garde-corps, les niveaux, les marches d'escaliers et la piscine, sont finis avec un revêtement de polyuera blanc. Les finissions blanches sans joint, avec l'eau bleue azure créent une atmosphère zen. Les vues magnifiques sur les toits voisins augmentent encore ce sentiment de vacances et de liberté. Qui ne rêve pas d'un petit plouf après une dure journée de travail, avec des vues imprenables sur la basilique ?
L.P
Design : dmvA
Client : Mr. and mrs. Kegels – De Caluwé
Équipe : David Driesen, Tom Verschueren, Christine Loos, Sofie Buggenhout
Emplacement : Grimbergen (Belgique)
Entreprises : Harry Hendrickx (structure) – Vorsselmans (aluminium) – Polyureau (JBS
Ingénieur construction : UTIL
Surface construite : 206 m2 (espace polyvalent), 103 m2 (piscine et toit-terrasse)
Délais : 2009/2011
Hans DÖLLGAST - Alte Pinakotek, Munich (Germany)
Le bâtiment, construit par l’architecte néoclassique Leo Von Klenze (1850) fut gravement endommagé lors des bombardements de la 2e guerre mondiale.
Le projet de reconstruction de H. Döllgast consiste à recomposer le volume de l’édifice sans réutiliser le vocabulaire architectural classique du 19e siècle.
Cette attitude "minimaliste", respectueuse de l’édifice d’origine sans recourir au "pastiche", constitue une référence pour de nombreux édifices endommagés par les guerres et dont seuls les volumes ont été recomposés.