Ce regard romantique sur la ruine va s'étendre au moyen-âge, notamment dans l'Europe du Nord où les peuples, parmi lesquels se développe un sentiment national, se cherchent un passé prestigieux.
Aux cabinets de curiosité réalisés par les antiquaires vont succéder des collections réunies avec un souci de rigueur historique. Le mot "archéologie" apparaît sous la plume des voyageurs qui rapportent de
leurs voyages en Orient des images et des objets qui vont alimenter les premiers musées.
La ruine muséifiée
Les premières fouilles archéologiques officielles sont celles de Pompéi (1709), qui vont également attirer des artistes ou savants effectuant leur "Grand Tour", pratique d'où est née le "tourisme".
XXe siècle : évolution vers la notion de "patrimoine"
Bliesbruck/Reinheim : tombe de la princesse celte
Jung architectes
Jung Architectes
évocation de la tombe et lieu d'exposition de répliques des objets retrouvés
Bliesbruck/Reinheim : villa romaine
Xanten (Colonia Ulpia Traiana)
Arménie
Temple de Garni
The structure was probably built by king Tiridates I in the first century AD as a temple to the sun god Mithra. After Armenia's conversion to Christianity in the early fourth century, it was converted into a royal summer house of Khosrovidukht, the sister of Tiridates III. According to some scholars it was not a temple but a tomb and thus survived the universal destruction of pagan structures. It collapsed in a 1679 earthquake. Renewed interest in the 19th century led to excavations at the site in early and mid-20th century and its eventual reconstruction between 1969 and 1975. It is one of the main tourist attractions in Armenia and the central shrine of Armenian neopaganism
Chypre
Kourion, temple d’Apollon
Egypte
Espagne
CARLES | ENRICH | STUDIO Landscape adaptation of the walled enclosure and chapel of Jorba Castle
Cartagena
France
Alésia
Reconstruction of the rampart of the circumvallation at Alesia (France). The rampart consisted of a terrace (agger) surmounted by a parapet and towers.
The terrace was built up with packed earth extracted from trenches. It was protected by a wooden barrier and constituted the core of the rampart. Mounds of turf formed two walls, exterior and interior.
The towers were spaced one every 18 - 20 m. They rested on a square of four supporting wood posts set about 3 m apart. The two front posts were solidly planted in the packed earth of the terrace.
Glanum (temple)
Trophée de La Turbie
textes extraits de : LE TROPAEVM ALPIVM ET L’HÉRACLÈS MONOIKOS. MÉMOIRE ET CÉLÉBRATION DE LA VICTOIRE DANS LA PROPAGANDE AUGUSTÉENNE À LA TURBIE.
Sophie BINNINGER
Arc de Glanum
Totalement en ruines au XIXe siècle, le trophée-tour fit l’objet de premières consolidations dès 1858 sur l’ordre de la Maison Royale de Savoie. Peu après le rattachement du comté de Nice à la France, l’édifice fut classé Monument Historique (1865). Les travaux reprirent au début du XX e siècle, sous l’impulsion de la Société française d’archéologie qui confia à Philippe Casimir, érudit local, la responsabilité de vastes travaux de déblaiement (1905-1908). L’entreprise se poursuivit sous la direction de Jean-Camille et Jules Formigé, membres des Monuments Historiques, qui furent les architectes de la reconstitution sur plans, puis, sur le site, de la reconstruction d’une partie de l’édifice. Les documents anciens attestent
l’ampleur des travaux effectués et permettent de prendre la mesure de leurs conséquences.
Ph. Casimir présenta de brefs comptes-rendus des fouilles dans le Bulletin de la Société française de fouilles archéologiques (Casimir 1906, 1907 et 1908). Voir également Casimir 1909 et Casimir 1932. En 1910,J.-C. Formigé livrait ses résultats et son projet de reconstitution à l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres (Formigé 1910). Son fils, J. Formigé, lui succédant dans ces travaux, publia en 1949 l’ouvrage qui reste celui de référence (Formigé 1949). J. Formigé a repris le programme de son père en modifiant seulement quelques points de détails, pour la plupart d’ordre iconographique. Soulignons que l’hypothèse de J.-C. Formigé était déjà en partie élaborée dès avril 1907, puisqu’elle fit l’objet d’une première communication à la section locale de la Société française des fouilles archéologiques (Journal de La Corniche, n° 200, 21 avril 1907). Les travaux de reconstruction furent, dans un premier temps, financés par l’État français (1908-1909), puis, par un mécène américain, Edward Tuck (1929-1933)
Quoique restée partielle, la reconstruction matérielle n’en a pas moins considérablement modifié l’aspect du monument, en le figeant dans une forme qui, si elle reste hypothétique, est aujourd’hui inscrite dans la mémoire collective ; et c’est, logiquement, cette image reconstituée qui est diffusée, y compris dans les ouvrages scientifiques où, d’ailleurs, l’absence de commentaire ou le silence des auteurs dénotent les incertitudes qui subsistent sur ce trophée
Temple de Mercure (Puy-de-Dôme)
Grèce
Athènes (Acropole)
Athènes (Agora grecque)
Delphes (trésor des Athéniens)
Le portique d'Attale II
par Albert Tournaire, 1900.
Reconstruction par J. Replat 1905-06
Joseph Replat 1905
Démontage et remontage partiel (2003). Service grec des anastyloses
Delphes (tholos) 1938.
De la rotonde n'est restée en place que le socle, mais de très nombreux fragments gisant autour permettront sa restitution
Etude : Kaj Gottlob, 1915. Lors de la reconstruction de 1938, on s'avisa que la colonne était, sur ce dessin, trop courte dun tambour.
J. Chabonneaux est co-auteur, avec l'architecte danois Kaj. Gottlob, de la publication officielle de la Tholos (1925
Échafaudages mis en place pour le remontage de trois colonnes et leur entablement
Les moyens utilisés (louves) étaient en 1938 pratiquement les mêmes que ceux de l'antiquité.
Timbre édité à l'occasion du cent-cinquantenaire de l'Ecole française d'Athènes
Henri Ducoux architecte 1938
Delphes (temple) 1939-42.
Epidaure (portique)
levage d'un tambour de colonne au moyen d'un palan